L'Office Ivoirien des Parcs et Réserves et les entreprises du secteur du cacao unissent leurs forces pour la protection et la restauration des parcs nationaux et des réserves

L'expansion de la production de cacao en Côte d'Ivoire a entraîné un empiètement important sur les zones protégées, parmi lesquelles le parc national du Mont Péko et la réserve naturelle de Mabi-Yaya. Concernant le parc national du Mont Péko, il a perdu 70 % de sa couverture forestière entre 2002 et 2016 en raison de l'augmentation de l'activité agricole dans la région du Guémon. Malgré un plan de relocalisation lancé en 2012, l'empiètement sur le parc se poursuit et des tensions subsistent entre les gestionnaires du parc et la population locale en raison de précédentes confrontations.

[caption id="" align="alignleft" width="639"] Utilisation des terres - Parc national du Mont Peko, 2002 - 2016[/caption]

De même, dans la région de la Mé, la forêt de Mabi-Yaya - classée réserve naturelle en octobre 2019 - connaît une réduction progressive de sa couverture forestière à mesure que les producteurs de cacao continuent d'empiéter.

Bien que l'ICF dispose d'un certain nombre de groupes de travail différents, aucun ne s'occupe spécifiquement des questions de déforestation dans les parcs nationaux et les zones protégées.

[caption id="" align="alignleft" width="735"] Évolution du couvert végétal - Région Mé, 1990- 2015[/caption]

Pour y répondre, un groupe de travail ICF sur les parcs nationaux a été créé, réunissant l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), la Fondation pour les parcs et réserves de Côte d'Ivoire (FPRCI), le Ministère des Eaux et Forêts (MINEF), la WCF et les entreprises du secteur du cacao.

L'objectif de ce groupe de travail est de forger des partenariats public-privé pour la conservation et la restauration des zones protégées et de mettre un terme à la déforestation due à la production de cacao dans ces forêts. Le parc national du Mont Peko et la réserve naturelle de Mabi-Yaya sont les deux premières zones protégées à bénéficier de telles initiatives à court terme. Elles peuvent servir de modèles pour d'autres zones protégées qui ont été touchées par l'activité humaine.

La première réunion virtuelle du groupe de travail sur les parcs nationaux ICF a été organisée le 16 novembre 2020. Elle sera suivie de réunions mensuelles au cours desquelles les participants élaboreront conjointement un plan de production, de protection et d'inclusion pour les zones protégées et leur paysage environnant. Les plans comprendront non pas seulement des interventions de protection et de restauration, mais se concentreront également sur l'amélioration des moyens de subsistance et des conditions de vie des communautés, afin de décourager l'empiètement.

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