Des avancées majeures pour la promotion de l’agroforesterie dans la culture du cacao en Côte d’Ivoire
Face à la réduction alarmante du couvert forestier en Côte d’Ivoire, l’agroforesterie apparait comme une solution pouvant contribuer efficacement à la durabilité du secteur du cacao et à l’effort national de restauration du couvert forestier ivoirien pour atteindre environ 20 % d’ici 2030.
L’agroforesterie est ainsi une activité majeure promue par le Cadre d’Action Commune de l’Initiative Cacao & Forêts, un engagement signé en novembre 2017 par le gouvernement de la Côte d’Ivoire et les entreprises du secteur du cacao et chocolat, et qui stipule que « le Gouvernement développera des modèles d’agroforesterie durables, en consultation avec toutes parties prenantes.» Un groupe thématique « Agroforesterie et production durable » a ainsi été constitué avec pour objectif d’identifier les bonnes pratiques et les orientations opérationnelles des systèmes agro-forestiers mixtes pouvant être facilement mis à l’échelle.
Mêmes si les parties prenantes sont unanimes sur les opportunités liées à l’agroforesterie, il n’en demeure pas moins que certaines contraintes demeurent, telles que : (i) l’accès aux semences et/ou plants forestiers, (ii) la viabilité économique et financière des systèmes agro-forestiers, (iii) la coordination des initiatives sur le terrain, (iv) la sécurité foncière, (v) la propriété de l’arbre, ainsi que (vi) la diffusion des techniques agro-forestières.
Pour répondre à ces défis, le Conseil du Café-Cacao, organe de régulation de la filière café-cacao en Côte d’Ivoire, s’est engagé ces dernières années à coordonner toutes les initiatives visant la promotion de l’agroforesterie dans le secteur du cacao.
A cet effet, plusieurs actions ont déjà été initiées, notamment l’organisation d’un atelier national de revue des techniques agro-forestières du 28 au 30 novembre 2018. Cet atelier a permis de progresser sur les points suivants :
- Les parties prenantes se sont accordées sur les pratiques en vigueur dans l’agroforesterie ;
- Des normes et des standards communs, qui n’étaient pas connu de toutes les parties, ont été identifiés et validés ;
- Les connaissances éparses sur les modèles théoriques ont été homologués et regroupées.
Cette note, donne des indications sur les techniques de culture à promouvoir afin de maintenir durablement les conditions écologiques de production du café et du cacao. Elle invite, en outre, les acteurs à se signaler au Conseil du Café-Cacao avant de démarrer une nouvelle activité liée à l’agroforesterie.
Suite à cette note, les prochaines étapes porteront sur :
- La mise en œuvre d’un projet pilote national de promotion de l’agroforesterie en cacaoculture. Ce projet pilote initié par le Conseil du Café-Cacao sera exécuté en collaboration avec les structures nationales compétentes chargées des forêts (MINEF), de la vulgarisation (ANADER) et de la recherche (CNRA) ;
- La sensibilisation des acteurs sur les orientations officielles. Le Conseil du Café-Cacao fera ainsi un suivi au niveau des partenaires pour s’assurer de la bonne réception et compréhension des recommandations ;
- La formation et la sensibilisation des acteurs du milieu rural, notamment les communautés productrices de cacao, sur l’importance de l’agroforesterie en cacaoculture
Les bases pour une réussite de la promotion de l’agroforesterie en culture du cacao en Côte d’Ivoire sont donc lancées sous la supervision étroite du Conseil du Café-Cacao.